Depuis 2022, à mi-parcours de la période de mise en œuvre des objectifs de développement durable de l’ONU, voici donc la réalisation qui est prévue pour 2030 être chamboulés.

L’économie mondiale a été frappée par une série de chocs graves et cumulatifs. Alors que les conséquences de la pandémie  à coronavirus (COVID-19) se font encore sentir partout dans le monde. La guerre en Ukraine a déclenché une nouvelle crise, perturbant ainsi les marchés de l’alimentation et de l’énergie, en aggravant l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans de nombreux pays en développement sans compter le transport maritime et aérien. La forte inflation a entraîné une érosion des revenus réels et une crise mondiale du coût de la vie qui a plongé des millions de personnes dans la pauvreté et la précarité économique n’épargnant pas les pays d’Afrique et particulièrement le Gabon.

Parallèlement à cela, la crise climatique va continué d’avoir de lourdes répercussions, les vagues de chaleur, les incendies de forêt en Argentine et en Europe, les inondations et les ouragans ayant entraîné des dommages économiques massifs et provoqué des crises humanitaires dans de nombreux pays.

Tous ces chocs pèsent lourdement sur l’économie mondiale de 2023. La persistance d’une inflation élevée – environ 9 % en moyenne en 2022 – a donné lieu à un resserrement monétaire agressif dans de nombreux pays développés et en développement. Les relèvements rapides des taux d’intérêt, notamment de la part de Libreville où la vie chère est en proie de solution. Des assises qui à tort ou à raison devront apporter des réponses une aération dans la vie des populations. Une vie chère qui rassemble activement des opérateurs économiques, et comment.

Dans ce contexte, la croissance de la production mondiale devrait tomber de 3 % (estimation pour 2022) à 1,9 % seulement en 2023, soit l’un des taux les plus faibles des dernières décennies. La croissance mondiale devrait connaître une accélération modérée pour atteindre 2,7 % en 2024 si, conformément aux prévisions, certaines difficultés macroéconomiques commencent à s’aplanir l’an prochain. Les pressions inflationnistes devraient se relâcher progressivement dans un contexte d’affaiblissement de la demande globale. D’où être à l’écoute des besoins de populations recommande de revoir l’ensemble des coûts établis sur les produits importés, pas que mais aussi les productions agricoles locales encouragées par la FAO.

Le ralentissement économique actuellement observé au niveau du Gabon touche aussi bien les provinces développées que les villes en développement, dont beaucoup sont déjà au risque de connaître une récession en ce 2023, car n’ayant pas assez de revenus pour la consommation. Les consommateurs réduisent leurs dépenses du fait de la hausse des taux d’intérêt, de la baisse des salaires réels et de l’importante diminution de la valeur nette du patrimoine des ménages, sans oublier la parafiscalité. La hausse des taux hypothécaires et l’envolée des coûts de construction continuent probablement de peser sur le marché du logement, et l’investissement fixe résidentiel devrait encore diminuer.

La présence de la guerre en Ukraine continue d’entraîner une détérioration prononcée des perspectives économiques de la consommation au Gabon, qui importe quasi 80 % à long terme des produits de toutes sortes. La forte inflation et le durcissement des conditions financières pèsent tellement sur le chômage  et le non garanti à l’investissement des ménages rendant le citoyen au regard misérable.  C’est donc dans une croissance de 0,2 % en 2023 dans le monde, contre un taux estimé à 3,3 % en 2022, lorsqu’un nouvel assouplissement des restrictions liées à la pandémie et la résorption de la demande refoulée que les assises doit apporter ses réponses pour tenter d’échapper à une grogne populaire.

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