Annoncé depuis le 04 de ce mois de mai, après la FED aux Etats Unis, voici la Banque centrale européenne qui a entériné une nouvelle hausse de ses taux d’intérêt à l’issue d’une réunion ce jeudi.

Un relèvement de 25 points de base qui entraine un ralentissement de la part de l’institution monétaire. Elle estime que l’inflation reste encore « trop élevée pour trop longtemps » pour faire une pause dans son resserrement monétaire. Hors prix de l’énergie, le repli de l’inflation passe, en effet, pour l’heure, timide. Quant à la croissance économique en zone euro, elle demeure encore faible.

La Bourse de Paris reculait de 0,30% à 7.381,40 points à 9 heures. Francfort cédait 0,21%, Milan 0,26% et Londres 0,24% dans les premiers échanges. Après une série de six hausses de taux depuis juillet 2022, la BCE estime que l’heure n’est pas encore venue de mettre un terme à son cycle de resserrement monétaire. L’inflation est encore « trop élevée pour trop longtemps » en zone euro (les 20 pays à avoir adopté la monnaie unique), ainsi à déclaré l’institution ce jeudi. Sur la base des informations dont dispose aujourd’hui lecommercial24, la présidente, Christine Lagarde dit qu’il y a encore du chemin à faire, et il n’y a pas de pause. Et à elle d’ajouter que, « nous faisons un voyage, et nous ne sommes pas encore arrivés ». Quelques jours plus tôt, l’économiste en chef de la BCE, Philip Lane, avait déjà indiqué que « ce n’est pas le moment » d’arrêter de relever les taux.

Et pour cause, l’inflation a navigué encore bien au-dessus de l’objectif de 2% en avril dernier, regagnant 0,1 point de pourcentage, à 7% après des mois de ralentissement. Toutefois, en excluant les prix d’énergie, de l’alimentation, du tabac et de l’alcool, l’inflation « sous-jacente » a reculé pour la première fois en un an, à 5,6% contre 5,7% en mars, selon Eurostat. A travers le resserrement de sa politique monétaire mené depuis juillet qui se traduit par un renchérissement du crédit, la banque centrale entend freiner la demande de prêts immobiliers, à la consommation ou pour les investissements des entreprises. Objectif affiché, ralentir la hausse des prix.

Toutefois, les 26 membres du conseil des gouverneurs de la BCE ont opté alors pour une hausse limitée ce jeudi. Un grand nombre d’entre eux se sont se sentis « plus à l’aise avec une hausse plus faible des taux d’intérêt », prédisait Ulrike Kastens, économiste chez DWS, en amont de cette annonce. Plusieurs économistes tablaient en effet sur un relèvement de 0,25 point de pourcentage. Le taux qui fait référence, en rémunérant les dépôts bancaires excédentaires dormant au guichet de la BCE, est ainsi porté de 3,0% à 3,25%.

Conséquence de la politique monétaire européenne, dans le secteur bancaire, les conditions d’octroi de prêts se durcissent comme jamais. Le resserrement monétaire fait ainsi progressivement son effet : « Tous ces impacts vont continuer à se diffuser dans l’économie, ce n’est pas fini », a estimé Philip Lane. Si le danger de crise bancaire s’est éloigné, une hausse forte des taux pourrait créer de nouvelles tensions au point de ne pas échapper la zone d’Afrique CFA.

C’est ce qui pourrait expliquer la visite du Président ivoirien, Monsieur Alassane D. Ouattara venu à Libreville en travail, dans le but de trouver des solutions à ce qui s’annonce économiquement sur l’avenir de la monnaie commune francophone africaine. L’inflation en Afrique à cette allure pourrait entraîner une sérieuse crise sévère en matière de consommation sur le continent. Consommation liée aux achats à l’exportation. Les Etats qui n’ont pas de politiques nationales basées sur la dépendance locale pourraient durement en patir.

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