La Société gabonaise de raffinage (SOGARA), unique raffinerie du pays, qui a enregistré un chiffre d’affaires rebonds à 132,3 milliards de Francs CFA au premier trimestre 2022. Soit une hausse de 51,4 % par rapport aux 87,3 milliards de Francs CFA réalisé à la même période en 2021. Pour le ministère de l’Économie, cette hausse a été portée « par le relèvement des prix des produits pétroliers pour les clients industriels ».

Cependant, aux mêmes instants, les performances de la raffinerie ont été globalement en baisse, avec notamment, un volume du pétrole brut traité qui avait baissé de 10,6 % à 219 497 tonnes métriques, en lien avec le faible approvisionnement en Brut (Rabi), à en croire le ministère de l’Économie. Cela a entraîné une hausse des importations des produits raffinés (+39,8 %) comme palliatif pour satisfaire la demande locale.

De même, sur le plan commercial, les ventes des produits pétroliers raffinés ont toutes été en baisse, tant sur le marché domestique qu’extérieur. C’est notamment le cas du butane (-67,5 %), du pétrole lampant (-60 %), du super (-27 %), du gasoil (-33,3 %) et du résidu atmosphérique (-34,4 %).

Ces résultats sont enregistrés dans un contexte où les autorités gabonaises se sont engagées auprès du Fonds monétaire international (FMI), à réaliser un audit de la Société, avant fin juin 2023. Disons le pendant le cours du temps où lecommercial24 publie Il est question d’après le FMI d’évaluer la viabilité de l’entreprise pétrolière contrôlée par l’État.

Les potentiels défauts

Alors que la SOGARA, en dépit de ses difficultés, tentait toutefois comme d’autres entreprises accompagner la relance de l’économie du pays. A la Fédération des Entreprises Gabonaise (FEG), on a estimé que l’argent faisant le nerf de la guerre. «La relance de l’économie, pour nous, passerait par le règlement de la dette intérieure», avait exprimé Monsieur Henri Claude Oyima.

Afin d’aider l’État à se faire accompagner par les entreprises nationales, la FEG a proposé aux autorités de «donner plus de lisibilité et de visibilité» à ces partenaires. L’objectif étant l’organisation patronale qui est de permettre à ces entreprises de «consolider leur socle», et ainsi  permettre au Gabon de relancer durablement son économie et sa commercialité. Ceci pour garantir et assurer la continuité du système d’approvisionnement du pétrole brut à la Société gabonaise de raffinage (SOGARA).

Le ministre du Pétrole et du Gaz du Gabon, Vincent de Paul Massassa avait échangé le 1er février à son cabinet, avec l’ensemble des sociétés pétrolières fournisseurs de brut et avec l’Union Pétrolière gabonaise (Upega), sur les mécanismes et les dispositions à prendre pour éviter de gripper le schéma du raffinage et de la distribution dans la Suplychain.

«Nous avons tenu à nous retrouver cet après-midi avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le schéma du raffinage, et de la distribution pour discuter des questions liées à l’abondement, pour besoin de satisfaction du marché intérieur, à la mise à disposition des lots de pétroles bruts qui sont fabriqués par les différentes sociétés sur la place vis-à-vis de l’État et pour lesquels le bénéficiaire se trouve être SOGARA et du règlement de la dette de la SOGARA», avait indiqué le ministre du Pétrole et du Gaz.

Le sujet de la SOGARA s’était invité, le 21 octobre dernier de cette année, sur la table des échanges entre Ali Bongo Président de la République qu’accompagnaient plusieurs membres du gouvernement, dont Vincent de Paul Massassa, ministre du Pétrole, et Henri Claude Oyima et son adjoint Christian Kerangall. Les deux responsables de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) ont clairement présenté ce sujet comme «un problème».

Pour le président de la FEG, l’unique raffinerie du pays constitue en effet «un sujet de préoccupation en ce qui concerne la sécurité, au niveau des marketeurs, des producteurs et de ceux qui (lui) apportent la matière première, et au niveau de sa situation financière».

La SOGARA devrait se remettre en meilleure solution pour l’année 2023 dans la perspective d’une satisfaction économique espérée sous le regard de FEG.

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