Libreville, six heure du matin, sous un ciel gris du mardi 22 novembre 2023. Les élèves et travailleurs de la capitale se rendant à leurs programmes quotidiens ne peuvent pas avoir accès, faute de moyens de locomotions, cela jusqu’à neuf heures de cette journée.

Elle n’avait pas été préparée, ni d’avance, ni avertie dans les médias du pays. C’est une manifestation qui est arrivée de façon surprenante ce jour-là. Juste un audio lancé sur un canal des réseaux socio-WhatsApp qui s’est propagé, comme pour alerter les plus proches, à la manière des gangs ou perfides trompeurs. Dans tous les cas, le scénario choisi par les auteurs de cette alerte n’a pas été jugé de responsable par les usagers gabonais.

En effet pour Lecommercial24, il s’est agi d’un bras de fer ou d’une contestation qui a conduit le syndicat libre des transporteurs gabonais (SYLTG) aux sociétés d’assurance d’une part, et les agents de sécurité de police et de gendarmerie, d’une autre part. Ceci est l’argument tenu par Sieur Ménié Jean Robert, Président du SYLTG.

Pour cerner cette affaire, il nous a d’abord fallu comprendre ceux qui sont les antagonistes qui ont troublé le marché national du transport, et qui presque tout le temps le font à leur aise.

 Les sociétés d’assurance qui garantissent aux propriétaires des véhicules de transport, tels que les taxis urbains et les péri-urbains (les clandos), la meilleure couverture possible contre les risques qu’encourt leurs véhicules, y compris en cas d’accident responsable et qui peuvent même prendre en compte, par exemple, les dégradations liées au vandalisme de ces derniers, ont décidé d’augmenter le coût de la police d’assure automobile, allant de 160,07€ à 463,45 € soit de 105 000 à 304 000 Francs CFA, ce qui représente une croissance au taux de 190%.

Dans cette opposition, le SYLTG ne dit pas quelle société d’assurance est l’auteur de cet ordre. On va donc y comprendre que cela va de l’implication de toutes les sociétés d’assurance du Gabon qui ont délibérément fait le choix d’une telle mesure.

« Une telle mesure, si on la laisse passer, elle aura des répercussions directes sur les transporteurs parce que c’est une mesure non seulement asphyxiante qui va prendre toutes nos recettes et aura des répercussions sur la population gabonaise », a expliqué monsieur J. R Ménié.

Effectivement, dans le respect des principes économiques, une augmentation de coût ne s’effectue non pas sans mesure de température économico-sociale, par ce que toute décision de ce type a forcément une répercussion sur la population qui a déjà du mal à trouver son équilibre entre se nourrir, se loger, s’occuper de la progéniture, se soigner etc… Et donc, soumettre des hausses de coût sans avoir à étudier ou examiner les contours passe pour une démarche suicidaire à la société gabonaise.

Malheureusement, nous ne pourrons pas avoir l’avis d’une société gabonaise d’assurance vue qu’il y a moins de trois ans, en 2019 ces sociétés d’assurance avaient été rappelées à l’ordre par le ministre de l’économie (Ndlr) c’était un 16 mai, ‘’ les sociétés et intermédiaires d’assurance pratiquant la sur-tarification dans l’assurance automobile au Gabon. Le non-respect du Tarif Responsabilité civile (RC) automobile obligatoire applicable au Gabon expose les contrevenants aux sanctions administratives, disciplinaires et pécuniaires prévues par le Code des assurances’’ a prévenu Nicole Roboty ministre sous le régime du Président Ali Bongo Ondimba.

Toutefois, ce qui pourrait être aussi vrai, est qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Car, arriver à une augmentation est tout aussi le brain storming d’une chaine d’administrateurs au management des assurances qui pourrait vouloir atteindre un but, mais lequel ?  

Sans contester cette augmentation, le Directeur national des assurances, Olivier Mebiame Assame, a expliqué que de nombreuses sociétés d’assurance sous estimaient le coût réel d’une assurance. Selon lui l’augmentation annoncée n’est qu’une situation normale qui permettra aux sociétés d’assurance de ne pas faire faillite.

En comprenant ce manager monsieur Mebiame Assame, vue les absorptions en termes de couvertures d’assurance qu’assument ces sociétés, lors des sinistres orchestrés par les transporteurs se trouveraient à une croissance aussi importante que la capacité à entretenir leurs assurances pourrait les mettre hors-jeu économiquement.

Mais aussi, la sous tarification pourrait provoquer un manque à gagner énorme pour les sociétés d’assurances. Elle pourrait mettre inéluctablement les assurés à découvert, mais aussi diminuer de manière considérable les primes en réassurance pour cette branche et également les prélèvements de l’Etat au moyen des taxes et impôts, sans compter les dégâts causés auprès des assurés pour non-paiement des sinistres.

En outre, ce fléau pourrait contribuer aussi à alimenter la réticence des assurables à intégrer la notion d’assurance dans leur vie au quotidien.

Cependant, la position des agents de police et de gendarmerie qui sécurisent la ville de Libreville n’est pas aussi un bon rapport avec les transporteurs. Car, partout de toutes paroles qui sortent des taximen, il est toujours d’actualité le phénomène de raquettes. Comme une règle de trois difficile à apporter une solution. Cette alerte a été l’objet d’un sérieux manque à gagner économique, dans le secteur du transport en cette journée de 6hr à 9hr sur l’axe des Charbonnages au carrefour SNI, sur le boulevard des Bantu, près de 1 080 000 Francs CFA a été perdu. Et maintenant, à nous d’imaginer la suite sur l’étendue de la Capitale gabonaise, surtout quand les forces de sécurité s’y mêlent sans jugeotes ni analyses économiques.

La responsabilité, des uns et des autres, doit porter sur l’intérêt national face à l’assurance automobile au Gabon. Le ministère de l’économie, en effet doit porter la sensibilisation aux sociétés et intermédiaires d’assurance agréés pour que des décisions d’un commun accord soient prises dans le but de ne pas heurter non seulement le tissu social, mais encore plus de ne pas fragiliser celui de l’économie nationale qui peine à être relacé.  

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