D’après notre confrère d’EcoMatin Cameroun pour lecommercial24.com

Tout commence avec le rachat de la société générale, filiale du Congo par Vista qui n’a pas sonné d’un bon sentiment pour le gouvernement qui fait plier la Société générale (entrepris française).

En effet, après avoir menacé de porter l’affaire concernant la transaction conlue en catimini entre la Banque française et le groupe bancaire burkinabè Vista le 7 juin 2023, devant les tribunaux pour violation des dispositions du code Ohada, les autorités congolaises ont obtenu des dirigeants de la banque française d’exercer leur droit de préemption sur cette opération. Ils devront se prononcer pour acquérir les actions que laisse la Générale, ou s’ils ont un repreneur plus qualifié à même de proposer une offre financière alléchante aux cédants.

Sauf que la réponse de non-recevoir opposée par le gouvernement congolais en la personne de son ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Jean-Baptiste Ondaye, à la validation de la transaction conclue entre Société générale (SG) et le groupe bancaire burkinabè Vista, sur la vente des actions détenues dans le capital de sa filiale congolaise, aura attendu 24 heures.

En fait, le 13 juin 2023, la présidente du conseil d’administration de la SG Congo, Marème Mbaye a dans une lettre adressée au ministre de l’Economie et des Finances du Congo, donné la possibilité au Congo d’exercer son droit de préemption sur les 93,47% des parts détenues par Société Générale, d’ici au 17 juillet 2023.

Toutefois, le Congo dénonçant l’accord de rachat de Société Générale par le groupe Vista, et à la Société Générale de calmer ainsi le jeu autour de cette opération qui a occasionné une levée de boucliers au lendemain de l’annonce du rachat par le groupe bancaire burkinabè des actions détenues par le banque française dans sa filiale congolaise. Du coup, la cession des filiales africaines de Société Générale de manière générale, s’avère plus compliquée que prévu. La Guinée Equatoriale et le Tchad ayant décidé aussi de suivre la démarche congolaise dans cette affaire. Donc l’affaire de vente signée le 7 juin 2023 entre la SG et le groupe Vista Bank reste suspendue aux propositions sonnantes du gouvernement congolais sur le rachat de cette filiale où il détient moins de 10% des parts. Il est maintenant question de faire une offre financière alléchante à même de dissuader la filiale de LIlium Capital de racheter les 93,47% des parts de SG Congo. Ou de proposer un autre repreneur qui aurait ses faveurs. A défaut, la banque française n’aurait pas d’autres choix que de conclure sa transaction dont l’aboutissement pourrait intervenir d’ici fin 2023.

C’est ainsi que sur l’ordre de la même opération, la Société générale française cède sa filiale Tchadienne au groupe bancaire Coris. D’autant plus que c’est le gouvernement du Congo qui, informé du projet de vente, a demandé à la Générale de surseoir à toute opération non sans brandir des menaces de poursuites judiciaires, parce qu’il souhaitait exercer son droit de préemption. Pour SG, seuls les groupes Vista et Coris respectivement filiales de Lilium Capital, holding d’investissement dirigé par l’Américano-Burkinabé Simon Tiemtoré, et de Coris Holding, dirigé par Idrissa Nassa, acquéreur des parts dans le capital des filiales congolaise, équato-guinéenne, tchadienne et mauritanienne sont capables de poursuivre la stratégie de développement  de ces filiales, au bénéfices des clients, partenaires, des collaborateurs et des économes locales.

Par contre, la Société Générale va distribuer au sein de la cemac 8 798 actions aux salariés des filiales. Plus précisément pour les dirigeants de la Société générale, la réalisation de ces opérations, qui pourrait intervenir d’ici fin 2023, est soumise à l’approbation des organes de gouvernance des entités, aux conditions suspensive habituelles et à la validation des autorités financières et réglementaires  compétentes.

D’autre part, le groupe Vista rachète Société Générale Congo et Guinée équatoriale car, en fait le marché bancaire du continent est aujourd’hui dominé par les groupes à capitaux locaux ou régionaux. L’on peut notamment citer le groupe NSIA, le groupe bancassurance SUNU, Access Bank, Ecobank, BGFIBank, UBA, Attijariwafa Bank, Afriland First Bank, Vista Bank Coris Bank, etc… d’où cette montée en puissance des locaux amène des majors du calibre de la Générale à opérer des retraits stratégiques qui renforcent les parts de marché des panafricaines, et ce qui est aussi un très beau jeu de concurrence sur le continent. Avec des parts de marché significatives, parfois supérieur à 20% notamment au Cameroun, au Sénégal et en Côte d’ivoire, la Société Générale affirme sur son site internet  être l’une des banques internationales les mieux implantées d’Afrique. Si tant est que la banque dispose des marges de manœuvre importante, on peut aussi comprendre quoi que relatives, la raison de ce départ qui est justifiée par le fait que le groupe entend concentrer ses ressources et sur les marchés où il peut se positionner parmi les banques de tout premier plan, en synergie avec les autres, avec les métiers du groupe, et avec une taille critique permettant une contribution satisfaisante et durable à la création des valeurs vue qu’elle a réalisé au Cameroun 23 milliards de francs CFA soit +46% en 2022.     

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