La Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (Bdeac) se propose d’accompagner de la façon stratégie l’industrialisation du secteur pêche, et aussi le secteur de l’agriculture du Gabon. C’est ce qui ressort des audiences qu’ont accordée ce 1er juin dernier les ministres de la Pêche et de l’Économie maritime ainsi que celui de l’agriculture, Messieurs Pascal Houangni Ambouroue et Charles Mvé Ella au vice-président de l’institution sous-régionale, Jean Paterne Megne Ekoga.

Cet accompagnement « passera par un soutien dans l’élaboration d’un financement stratégique de 170 milliards de francs CFA que les ministères sont en train d’envisager. Nous pouvons donc contribuer au financement de ce plan stratégique à travers les fonds spéciaux que la Bdeac héberge en son sein », a-t-il affirmé. Car, « c’est parce que les statistiques nous ont demontrés que le Gabon exporte plus de1000 milliards pour la consommation nationale que nous nous sommes donnés la volonté d’appuier ces derniers autours de cette problématiques » a-t-il ajouté.

L’institution financière pourrait également soutenir ce secteur au Gabon « soit à travers des prises de participations dans les sociétés poissonnières, agricoles,  soit à travers les investissements dans les sociétés privées ou l’entrepreunariat des jeunes qui y concourent au Gabon », poursuit-il.

Ces projets se poursuivent dans les orientations du Plan stratégique 2023-2027 dénommé « Azobé » qu’a adopté la Bdeac depuis plusieurs reunions d’analyse aux financements, et qui vise entre autres la sécurité alimentaire dans la sous-région.

Ceci s’explique dans un contexte où le Gabon dépend encore beaucoup de l’extérieur sur le plan alimentaire. Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, ce pays de l’Afrique centrale dépense chaque année près de 550 milliards de FCFA pour l’importation des produits alimentaires. Un taux que le Gabon envisage de réduire de 50% à l’horizon 2025 dans une course à la montre.

Au plan du financement, les opérations approuvées par la BDEAC en faveur de la République Gabonaise depuis la création en 2012, la Banque totalise un volume d’environ FCFA 538 milliards. 

Ce portefeuille couvre ainsi ainsi jusqu’à aujourd’hui, les nombreuses opérations aussi bien du secteur public que privé. Les financements octroyés par la Banque ont impacté plusieurs secteurs de l’économie nationale à savoir les Transports, le Développement Urbain, l’Eau et l’Assainissement, la Santé  et l’Industrie, maintenant viennent les cas de la pêche et de l’agriculture.

Parmi les opérations financées par la BDEAC au Gabon, l’on peut citer entre autres :

  • la réhabilitation et l’élargissement de la route nationale PK5-PK12 à Libreville ;
  • le développement du Port minéralier d’Owendo à Libreville comprenant entre autres deux grands quais de 600 mètres chacun, une aire de 18 000 mètres carrés pour stocker le manganèse brut, ainsi qu’une connexion au Transgabonais ;
  • la construction de 1000 logements sociaux à Libreville ;
  • le financement des PME à travers une ligne de crédit accordée au Crédit Solidaire Gabon (CSG), filiale gabonaise du Groupe COFINA;
  • le Plan National de Riposte COVID-19 par le renforcement sur des structures de santé.
  • l’extension de l’Aéroport de Libreville et la construction d’une voie de contournement
  • le réaménagement de la première phase de la Transgabonaise (libreville – Franceville), le tronçon allant du PK 24 au PK 105
  • le plan de développement de la compagnie aérienne gabonaise AFRIJET
  • le renforcement des capacités de production de la SANTE PHARMACEUTIQUE

 De la sorte, la BDEAC poursuit sa mission d’être le principal allié du développement du Gabon en cohérence avec le Plan d’Accélération de la Transformation(PAT), qui constitue le nouveau programme économique du Gabon, et d’autres plans de développement qui prennent en compte les thématiques aussi variées que la politique de la croissance durable, et inclusive à l’intégration économique régionale.

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *