Détente Mondiale sur Le Marché International de Céréales : ce qui peut être un record pour 2022, et une Difficulté pour la Distribution.

Le Conseil international des céréales (CIC) a livré ses premières projections concernant la récolte mondiale de blé 2021/2022.

Sur la récolte 2020/2021, les stocks de maïs et de blé tendre ont été revus à la baisse par rapport au précédent rapport du 26 novembre 2021.

Dans son rapport qui date de dix mois, le CIC (Conseil international des céréales) estime que la production mondiale de blé pour la campagne commerciale 2021/2022 est  à 791 Mt, en hausse de 3 % par rapport à 2020/2021. Les stocks de fin de campagne 2021/2022 progresseraient de 15 Mt par rapport à 2020/2021, à 309 Mt, un niveau également record.

De son côté, la consommation mondiale progresserait annuellement de 3 %, à 775 Mt. Bien entendu, ces données sont très provisoires et sont amenées à évoluer, au vu de la précocité des projections. Ce qui veut dire qu’en 2025 sa consommation pourrait atteindre 3100Mt. De raison à impliquer le continent africain à ce défi de production Mondiale.

La hausse de la production l’an prochain se justifierait, pour l’instant, essentiellement par une hausse des rendements, la surface mondiale étant attendue comme stable à 223,9 Mha pour les deux périodes consécutives.

Ainsi, le CIC table, à l’heure actuelle, sur une détente du marché mondial, tempérant les perspectives haussières de certains analystes. Mais la campagne culturale est encore longue, et la situation peut évoluer lors des prochains rapports.

Pour l’ancienne campagne 2020/2021, le CIC avait revu en repli les stocks mondiaux de fin de campagne de 1 Mt, à 294 Mt, entre le 26 novembre et le 14 janvier.

 Du côté maïs, les réserves étaient également abaissées sur la même période, et de manière plus significative, passant de 275 Mt à 268 Mt, un plus bas depuis huit ans, conséquence d’un recul des stocks aux États-Unis, en Chine et dans l’UE.

En soja, les réserves mondiales s’étaient stabilisées d’un mois sur l’autre pour la campagne 2020/2021, à 45 Mt.

COTATIONS

CEREALESCoût en €Convertible AX CFA
Blé meunier276€ /t182 050F CFA
Maïs245,75€/t161 200F CFA
Colza672,5€/t441 130F CFA
Graines de Soja12,0625$/boiss.7 600F CFA

Il est bien de noter que depuis quelques semaines maintenant, l’inflation constatée sur les matières premières en général et les matières premières agricoles en particulier constitue un vrai sujet d’inquiétude pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de production et de consommation, avec beaucoup de craintes et de questionnements sur qui va répercuter quoi et quelle pourra être l’addition finale pour les ménages et les consommateurs. Ce qui peut expliquer la difficulté pour les mousquetaires d’inter-marché à travers OROMAS de transférer ses produits vers ses partenaires commerciaux en occurrence vers l’Afrique.

Les pâtes, huiles et céréales

Il en va d’une observation du bureau de commercialité et d’intermédiarité ORILIA LÉGAL Consulting basé en Afrique Centrale. Bien sûr également, selon les changements qui peuvent être grands en fonction des profils de consommateurs et de leur type panier. Mais quand même avec l’étude du cabinet Nielsen IQ, spécialiste mondial en termes d’analyse du comportement des consommateurs, donne des éléments « théoriques » de réponse plus qu’intéressants :  si les hausses des matières premières étaient totalement reflétées dans le prix des produits, un panier de courses moyen augmenterait de 1,80 euros soit + 4,7 % (composé à la fois de produits de marques nationales et de marques distributeurs). En fonction de la composition du panier, l’écart pourrait être compris entre + 3,2 % et + 11 %. « Les inflations théoriques que nous pouvons anticiper varient de + 2 % à + 23 % selon les catégories » de produits.

Si le café et le papier hygiénique apparaissent parmi les catégories les plus inflationnistes, les prix des pâtes alimentaires pourraient augmenter entre 5 et 12 % (toujours en fonction des types d’achat), les huiles entre 7 et 16 % et les céréales entre 5 et 11 %. Le sucre pourrait progresser entre 2 et 5 %, nous confirme notre confrère la dépêche.  

Il convient de bien noter que l’exercice a donc été mené « dans l’hypothèse où l’inflation des matières premières serait reflétée à 100% dans les prix de vente consommateurs. Elle est donc estimée avant l’impact des discussions entre industriels et distributeurs » et sans tenir compte d’éventuelles actions menées par les industriels ou les distributeurs. Dans cet exercice théorique, le panier moyen étudié est composé de 500 g de spaghetti, 1 l d’huile d’olive, 1 paquet de 500 g de céréales, 500 g de café moulu, 1 kg de sucre blanc, 6 x 1,5 l d’eau plate, 12 rouleaux de papier hygiénique, 1 bidon de 2 l de lessive, 6 x 1 l de lait bio demi écrémé, 250 g de beurre doux et 6 œufs bio. La grande distribution a de quoi à cogiter.

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *