En République démocratique du Congo (RDC), l’état de siège a été décrété depuis le 6 mai dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Mais dans la population, certains émettent des doutes quant à l’efficacité de cette mesure visant à mettre fin aux crimes commis dans l’Est du pays.
Le président Félix Tshisekedi a décrété l’état de siège pour 30 jours dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, où des groupes rebelles sont responsables d’attaques contre les civils, le gouvernement et les forces de sécurité. Cette mesure remplace l’administration civile – y compris les gouverneurs élus – par des militaires ou des membres de la police nationale, qui pourraient avoir le pouvoir d’arrêter et de poursuivre des civils devant des tribunaux militaires.
Les groupes de défense des droits de l’homme se sont inquiétés des conséquences de cette décision et ont demandé aux autorités de s’assurer que l’état de siège ne portera pas atteinte aux droits de l’homme de la population, qui souffre déjà de niveaux élevés de violence. Cette proclamation du président Félix Tshisekedi est accueillie avec beaucoup de circonspection à Goma.« Je suis un peu pessimiste, parce que je ne pense pas qu’on pourra finaliser cette guerre en 30 jours. Nous avons vu des cas de violence pendant plus de 20 ans. Allons-nous la finaliser en 30 jours ? », déclare Léopold Baguma.