La conférence internationale de Tokyo dans sa huitième édition, sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) a créé un fondement supplémentaire dans le partenariat que le Japon a engagé avec l’Afrique voici bientôt 30 ans aujourd’hui, car commencé en 1993.
À la clôture de la rencontre qui s’est déroulée à Tunis du 27 au 28 août 2022, les politiques et chefs d’industrie africains comme japonais se sont dits très satisfaits en 48 heures d’échanges intenses où il a été question de la transformation du continent africain par l’innovation technologique, des opportunités de développement, de l’industrialisation, de la diversification économique et de la garantie d’un financement durable au continent africain.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s’est chargé de le rappeler, samedi 27 août, à l’occasion de cette huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, en promettant que son pays allait investir la somme record de 30 milliards de dollars en trois ans en Afrique.
C’est davantage que les 20 milliards de dollars que Tokyo s’était engagé à mettre sur la table pour aider au développement des pays d’Afrique en 2019. Et pas loin des 40 milliards de dollars de prêts promis par la Chine, le grand concurrent régional du Japon, aux pays africains l’an dernier.
Ces promesses d’investissements marquent les principales causes des urgences auxquelles l’Afrique doit faire face.
Fumio Kishida a annoncé plus d’un milliard pour aider le continent à faire face à des épidémies comme le Covid-19, et pour soutenir des projets pour lutter contre le réchauffement climatique.
Enfin, Tokyo veut aussi aider l’Afrique à surmonter les pénuries de denrées alimentaires causées par la guerre en Ukraine. Le reste des 30 milliards de dollars doit servir à inciter les entreprises japonaises à investir en Afrique.
Une partition au final familière pour qui connaît l’histoire des relations économiques nippo-africaines. Ce mélange d’aide humanitaire et de promesses d’investissements est un cocktail que le Japon a déjà présenté à plusieurs reprises aux pays africains par le passé », souligne Kweku Ampiah, spécialiste des relations économiques entre le Japon et les pays africains à l’université de Leeds. C’est même le credo principal des dernières Conférences internationales de Tokyo sur le développement de l’Afrique – déjà reconnu sous l’appellation de TICAD (Tokyo International Conference on African Development).
Elles sont les ancêtres des sommets économiques pour l’Afrique organisés par la plupart des grandes puissances.