Quand les prix alimentaires mondiaux grimpent de près de 34 % en l’an 2021 par rapport à la même période de l’année dernière, on finit par se demander si nos enfants (nourrissons jusqu’à 5 ans) auront la quiétude. C’est ce que fait savoir l’indice mensuel des prix alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture qui a également constaté que les prix mondiaux ont augmenté de plus de 3 % depuis juillet, atteignant des niveaux jamais vus depuis 2011.

L’indicateur des prix alimentaires est fait pour enregistrer le résultat des variations combinées d’une série de produits alimentaires, notamment les huiles végétales, les céréales, la viande et le sucre. Il permet de convertir les prix actuels sur les marchés en un indice, par rapport aux niveaux de prix moyens entre 2002 et 2004.

Il s’agit de l’origine standard pour le suivi des prix alimentaires ; les prix nominaux, comme on les appelle, ce qui signifie qu’ils sont corrigés en fonction de l’inflation.

Alors que les prix nominaux nous indiquent le coût monétaire de l’achat de denrées alimentaires sur le marché, les prix redressés en fonction de l’inflation (ce que les économistes appellent les prix « réels ») sont beaucoup plus pertinents pour la sécurité alimentaire, même des enfants de bas âges : la facilité avec laquelle les gens peuvent avoir accès à leur propre alimentation.

Les prix de tous les produits et services de transformation ont tendance à augmenter plus rapidement que le revenu moyen.

L’inflation signifie que les consommateurs doivent non seulement payer davantage par unité de nourriture (en raison de l’augmentation du prix nominal), mais qu’ils ont proportionnellement moins d’argent à dépenser pour celle-ci, étant donné l’augmentation parallèle des prix de tout le reste, à l’exception de leurs salaires et autres revenus.

Sur la base des prix réels, il est aujourd’hui plus difficile d’acheter des denrées alimentaires sur le marché international qu’au cours de toutes les autres années depuis que les Nations unies ont commencé à tenir des registres en 1961.

Les seules exceptions sont 1974 et 1975. Ces montées ou flambées des prix alimentaires ont eu lieu après celles des prix du pétrole en 1973, qui avait généré une inflation rapide dans divers secteurs de l’économie mondiale, y compris la production et la distribution alimentaires.

Alors, qu’est-ce qui fait donc que les prix des denrées alimentaires atteignent des niveaux  élevés mais pas les aliments infantiles?

L’alimentation des nourrissons et jeunes enfants a toujours été une question délicate ou très sensible. En effet, elle doit assurer leur croissance et les éveiller au goût. La transition est particulièrement délicate lors de la phase de diversification, vers six mois. Les produits infantiles ont donc de nombreuses promesses à soumettre à réussite.

De plus, soucieux du bien-être de leurs enfants, les parents attachent énormément d’importance à la qualité des produits qu’ils achètent. Et, avouons-le, ils sont aussi un peu perdus. Comment s’y retrouver parmi 160 laits infantiles, dont 50 ne sont dédiés qu’au premier âge ? Il faut dire que le marché de l’alimentation infantile est imposant : en 2010 et 2011, le seul secteur des aliments de « diversification » a rapporté 578 M€.

Le marché dans sa globalité est détenu en grosse majorité par deux poids-lourds de l’industrie agroalimentaire : Danone et Nestlé, qui ne totalisent pas moins de 83,1% de parts du marché nous précise Agro-media qui fait le point pour nous tous sur les principaux acteurs du secteur, ses tendances et ses enjeux.

Les acteurs du marché de l’alimentation infantile

Les deux figures emblématiques du marché de l’alimentation infantile sont Blédina, appartenant à Danone, et Nestlé, avec ses marques Nidal, NaturNes et P’tit.

Blédina est le numéro un du secteur aussi bien sur les laits infantiles que sur les produits de diversification. En 2010 déjà, la marque avait lancé les « Assiettes du jour ». Prenant le relais des petits pots, ces préparations qui contiennent des morceaux fondants pour apprendre aux enfants à mâcher, et se destinant aux enfants de plus de dix mois.

Le produit avait été un succès et sa gamme s’est élargie depuis ces temps jusqu’à cette année 2022. « Mon 1er Blédifruit », compote destinée aux nourrissons à partir de quatre mois, avait également fait son apparition, se déclinant en parfums pomme, poire et pêche. Enfin il y a à peu près dix ans maintenant que la gamme ‘’Blédilacté’’ a accueilli de nouvelles références Blédi’Délice, qui sont des desserts élaborés pour les enfants de six à huit mois. Les nouvelles saveurs sont : biscuité, caramel, chocolat, vanille et crème de riz.

Nestlé quant à lui, derrière le leader Danone, possède trois marques dédiées à chaque âge et type de produits. Ainsi, la gamme Nidal est destinée au lait infantile, NaturNes s’attaque à la délicate étape de la diversification alimentaire et P’tit se concentre sur les yaourts et goûters pour bébés.

Nestlé ayant tenté en 2011 de réinvestir massivement ce marché en donnant un coup de jeune à ses packagings et en lançant pas moins de trente nouveautés ! Parmi ces dernières, des NaturNes pour le soir et des NaturNes aux fruits, de nouvelles recettes et formats de coupelles lactées et une nouvelle gamme de recettes pour P’tit Pot. Enfin, Nestlé s’était également attaqué à la communication sur le web en mettant en ligne en début de cette même année le site internet destiné à l’accompagnement des mères.

Ces deux géants possèdent 83,1% des parts de marchés et leurs concurrents deviennent de fait tout de suite bien plus anecdotique… On peut néanmoins citer HiPP et Vitagermine, dédiés tous deux aux produits biologiques pour nourrissons, en plein essor. La question pourquoi les aliments infantiles ne sont pas annexés par les inflations c’est simplement pour la protection des enfants qui ne comprennent rien à l’économie des hommes qui la fait bouger.

Les facteurs qui déterminent les prix alimentaires internationaux moyens sont toujours complexes.

Les prix des différents produits montent et descendent en fonction de facteurs universels, ainsi que de ceux qui sont spécifiques à chaque produit et à chaque région.

Par exemple, la hausse du prix du pétrole qui avait débuté en 2020 avait affecté les prix de tous les produits alimentaires de l’indice FAO, en augmentant les coûts de production et de transport des aliments.

La pénurie de main-d’œuvre résultant de la pandémie à covid-19 a réduit la disponibilité des travailleurs pour cultiver, récolter, transformer et distribuer les aliments, une autre raison universelle de la hausse des prix des produits de base, sauf que cela n’atteint pas les enfants et nourrissons par pure convention contrôlée par les leaders de ce marché.

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *